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l'e-toile du berger

31 août 2008

Présentation

Bienvenue à vous qui arrivez sur cette page, je laisse le soin à Pierre Perret de me présenter... ;-)

Pour info, ici on fouille, on farfouille, les nouveautés ne sont pas forcément au début de cette page... alors ayez le réflexe de feuilleter ce blog ... Bon voyage ... :-)

ah oui, autre chose....: à l'exception de tout autre auteur expressément mentionné, tous les textes de ce blog  portent ma signature et les droits d'auteur m'appartiennent. Merci :-)

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22 août 2008

A l'Aimé

« Je viens m’abreuver à tes lèvres d’un ultime baiser avant la nuit

Comme la biche trouve le salut dans la source fraîche d’un sous–bois

Après l’écrasante chaleur d’un jour d’été »

21 août 2008

Battre la campagne

(sur une consigne de l'atelier d'écriture : écrire d'après une expression française que l'on prendra au 1er degré. Ici : "battre la campagne").

Remarque ce texte a été écrit au printemps 2007, pendant la campagne présidentielle. Toute ressemblance avec des personnages existants (ne) serait (pas forcément) purement fortuite....

Battre la campagne

Il est dans nos contrées sauvages

Deux tristes et vils personnages

Qui, quand vient le temps des suffrages,

Massacrent nos beaux paysages.

Le premier borgne et l’autre nain

Armés de bâtons, de gourdins,

S’en donnent aux joies du tapinage

A ç’ui qui ratisse le plus large.

Dans les champs, vont trique à la main

Pour mieux lyncher la p’tite vermine

Les « sales bestioles » les exterminent

Les vermisseaux, ils les piétinent.

Ils tapent dans les fourmilières,

Recouvrent d’une chauvine boue

La faune trop colorée à leur goût

Pour apaiser les blanches bergères.

A coups de matraques démagos

Ils battent, et rebattent la campagne

Puis y sèment sur le frais terreau

Les promesses d’une vie de cocagne.

C’est ainsi que le nain, le borgne

Emmènent dans leur long sillage

Les brebis hagardes aux yeux mornes

Sensibles à leur racolage,

Au son des massues, du tocsin.

Pour que cesse l’ignoble battage

D’une campagne appauvrie, meurtrie

Allons enfants de la fratrie

Prenez garde au borgne et au nain

Par d’autres armes, faites leur barrage.

31 mars 2008

Du foin pour une paille

Grand délire écrit à 6 mains avec beaucoup de plaisir (sur une proposition de l'atelier d'écriture).

Sujet : 3 personnages ont été témoins ou ont participé à une scène et racontent ensuite la scène à un nouvel interlocuteur (en l'occurence : des agents de police). Bien entendu, chacun a vu et entendu la scène sous un angle différent et les versions ne concordent pas vraiment.

Personnages :

- Joséphine : Vieille dame de la bourgeoisie, non dénuée d'humour,

- Gégène : Homme d'âge indéfini, hâbleur et gouailleur,

- Robert : Homme d'un certain âge, spectateur de la scène.

En espérant vous faire sourire ou rire, c'est par ici --> Du_Foin_pour_une_Paille

28 février 2008

Aveu intime

Poème d'Yves-Emammnuel DOGBE , poète togolais, dans son recueil intitulé "Le Divin Amour":

AVEU INTIME

J'aime le son de ta voix qui m'appelle,

J'aime tes yeux pleins de mystère qui me regardent,

J'aime ton pas

qui résonne dans le vide à ma rencontre,

ce pas que j'ai appris à connaître.

J'aime tes mains qui se posent sur moi toutes tremblantes;

ces mains si douces dont j'aimerais sentir le contact ma vie entière.

J'aime tout ce que tu fais,

tout ce que tu dis.

J'aime quand tu viens timide, me demander pardon.

Toute parole est alors inutile,

ta seule présence efface toute trace de colère,

car j'aime te sentir à mes côtés.

Je t'aime.

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13 février 2008

Chat de plume

Chat de plume,

Discrète présence féline

Qui honore ma plume.

Sans bruit ta queue est ligne,

Ondoie entre mots et virgules;

Délicieux apanage

Dont ton humeur volage

Daigne me gratifier

Vieux greffier.

Chat de plume,

Amateur de sonnets

Tu te grimes,

Mistrigri-me.

D’une exquise musique

Que tu viens ronronner

Tu offres la réplique

A mes trop plates rimes.

Quand te voilà lassé

De ce morne univers,

De l’uniforme ton

Du rythme alexandrin

D’un coup de coussinets

De ta patte de chaton

Tu bouscules mes unis vers

Chat de plume,

Chat-mot

Compagnon de confesse

Des dimanches-paresse

Tu laisses ta queue en S

Traîner nonchalamment

Au dessus de mes mots

En chapô, sous le titre

Pour imposer ta griffe

Sur un nouveau chat-pitre.

1 novembre 2007

La Milaudière

Petite fantaisie inspirée par un séjour en chambre d'hôtes "La Milaudière" à Ligré, près de Chinon...

La Milaudière

Au temps du Moyen Âge,

Vint au bourg de Ligré,

Un fort preux chevalier.

Il prit gîte et couvert à la Milaudière,

Une auberge à l’entrée du village

Où Jeanne était lingère.

La jeune damoiselle brillait tant par ses charmes

Que par sa candeur qui la rendait si sage.

Et il en fallut peu

Pour qu’il l’émeuve aux larmes.

Il abreuva la fille de nectars aux doux noms

Saumur, Saint Nicolas ou encore Chinon…

Icelle souriait, buvait, avait le rose aux joues.

Tant et tant qu’avant l’aube,

pucelle ne l’était plus du tout.

« -- L’ami, l’eau d’hier

Me direz vous enfin

Quels sont ses mystères

Pour que le lendemain

Je ne me souvienne de rien ?

-- Ma mie, l’eau d’hier

N’en était en fait point.

Et bien cruche fûtes vous,

D’en boire tout votre saoul. »

Sur ces cinglantes paroles,

Repartit prestement
le chevalier râblé,

tout autant que frivole

Laissant la pauvre enfant

En proie à ses tourments.

La, dès lors renommée « Fameuse Pucelle »

S’attira regards biaisés et railleries de toutes sortes

Et vit ensuite sur elle

se fermer toutes portes

Lorsqu’elle sentit plus tard

Monter le lait

En ses tendres mamelles

Tandis que son giron enflait

Sous l’amère semence.

Le fort peu galant homme

N’avait laissé de lui

Que ce Polichinelle

Souvenir de cette nuit.

La malheureuse payait ainsi

Sa trop grande innocence.

Moralité :

Si tu viens en Pays de Loire,

Savoure, l’Ami, l’eau d’hier

Mais prends garde de ne trop en boire

Sous peine de n’en garder qu’un goût de fruit amer.




28 octobre 2007

Dormir avec toi

Dormir avec toi

J'aime dormir avec toi

Me dis tu souvent

Et s’ouvre le toit

Sur le firmament

De nos nuits.

Dormir avec toi,

Te sentir là

Une main sur ta cuisse,

Sur ton torse lisse

Avant que l’on glisse

Dans le sommeil.

Au milieu de la nuit

Un coup………… de tes  fesses rondes 

Est une invitation

A une étreinte plus proche

Et le songe se poursuit

Sur la même longueur d’ondes.

Jambes entremêlées,

Taille enlacée,

Souffle désynchronisé,

Cheveux ébouriffés,

Draps froissés…


Pagaille des corps,

Naturelle beauté de ce mélange

S’exposant dans une tendre nudité

Insouciante et rêveuse.

J’aime le désordre des nuits avec toi,

La liberté des corps nécessaire à nos rêves.

J’aime dormir avec toi

Encore et encore

et encore…

*************************

KLIMT__le_baiser

22 octobre 2007

Essai théâtral...

(Sur proposition de l'atelier d'écriture, l'histoire devait mettre en scène les éléments suivants : une sirène, le toit d'une maison, une lime à ongles)



Introduction :

Décor : un château enfoui dans de vertes collines touffues. A la tête de ce royaume guère plus grand que le château, le roi Ray, qui ne souhaite d’autre chose que manger , boire, et que la quiétude de son train-train quotidien ne soit en rien troublée.

Personnages :

Ray : le Roi

Marine : la Reine, son épouse

Colin : Serviteur particulier du roi

Le gardien

Scène 1 : Dans le parc, à la nuit tombée

Le gardien : Encore un tour pour rien. Et dire que j’aurais eu le temps de prendre un ptit digestif dans mon café !

(parlant tout haut et tout seul) Ah, j’vous dis pas, la gnôle de mon beauf c’est quelque chose ! La Madeleine y est allée la semaine dernière, voir son frangin et elle en a ramené. Mais le roi il nous attend et tous les soirs, depuis il réclame sa goutte.

(d’un seul coup apercevant quelque chose au loin). Tiens, on dirait qu’il y a un truc là bas qui mériterait qu’j’aille voir de plus près…(il s’approche) …Diable ! C’est y point possible ! Faudrait ben que j’ai la main moins leste sur la gnôle moi, v’là t- y pas que je vois la reine sur le toit.

(il s’enfuie en courant) Madeleine, Colin, ya la reine sur le toit ! La reine est sur le toit !....

Scène 2 : Dans la chambre du Roi : le Roi Ray et  Colin, son serviteur

Colin : Sire, sire! Sire Ray ! Pardonnez moi de troubler votre sommeil royal en pleine nuit mais votre épouse la Reine Marine, se trouve en ce moment sur le toit de votre humble demeure. (Le roi grogne sans ouvrir les yeux). Sire Ray ! Sire Ray !

Le roi : Quoi ciré-ciré?! Vous allez me donner la jaunisse à dire ça sans cesse! Peut- être ne voyiez vous pas que je dormais du sommeil du juste?
Colin : Pas ciré, Sire Ray ! C’est vous qui avez les portugaises ensablées votre Majesté.

Le roi : Alors quoi ?! Qu’on en finisse !! J’espère que vous avez une bonne raison pour me réveiller à cette heure !

Colin : Oui votre femme est sur le toit….enfin je veux dire…

Le roi : Ah ! Oui oui c’est ça, allez donc désaoûler ! Je vous avais déjà prévenu de moins boire le soir, ça vous monte à la tête mon vieux. Demain vous irez au cachot une heure ou deux, ça vous gardera au frais et ça vous apprendra à jouer les trublions nocturnes ! Bon maintenant, sortez et laissez moi dormir !

Colin : Mais sire, j’vous jure qu’c’est vrai ! Ya la reine sur le toit, juré ! (il crache par terre, et son crachas tombe devant le chausson royal).

Le roi : (moqueur) : Eh bien si reine il y a sur le toit, faites la descendre ou allez la chercher mon ami

Colin : Sire Ray, acceptez au moins de me suivre et que je vous montre votre épouse.

Le roi (prenant une voix mielleuse) : Ecoutez mon enfant, vingt ans à mon service, je reconnais que ça doit pas être drôle tous les jours. Je sais aussi que ça fait longtemps que vous n’avez pas pris de vacances. !....(chaussant ses charentaises) ….Bon soit, je viens.

Mais comprenez bien que si j’accepte de vous suivre dehors c’est juste parce que vous m’avez quand même rendu bien des services par le passé, surtout cette fois où la reine était rentrée plus tôt que prévu de son séjour chez ses amis Alfred et George, deux personnages du gratin mondain artistique, et que vous 'avez sorti de cette situation avec la feme du gardien qui aurait pu.....euh…enfin passons. Allons – y, mon ami, puisqu’il le faut

(Il fait un pas, glisse sur le crachas du serviteur et se retrouve les quatre fers en l’air) Ah !! Vous ne pouviez pas me dire que ce parquet venait d’être ciré ?!

Scène 3 : Dehors, devant le château : le roi, le serviteur et la reine qui regarde le ciel

Le roi (abasourdi) : Oh ! Ah ben elle m’aura tout fait cette vieille bique. Il ne manquait plus que ça !

Colin : Comment ?

Le Roi : euh… hein ? Rien, rien… (à part , en regardant la reine) Si tu n’étais pas aussi riche, ya longtemps que je me serais passé de tes caprices de fille gâtée ! (s’adressant à son épouse avec une voix de fausset) Ma chériiiie !! Savez vous que ce n’est pas raisonnable de rester dehors à une heure pareille ? Vous pourriez prendre froid, ma toute douuuce.(Pas de réponse de la part de l’intéressée)

… Elle ne m’entend pas. (à Colin) Eh bien mon bon, ne restez pas planté là avec votre air benêt ! Allez chercher une échelle, demandez lui ce qu’elle veut et aidez la à descendre de ce toit ! De toute évidence, elle a besoin d’aide.

Colin : Euh Sire Ray, c’est à dire que ses pieds reposaient dans la gouttière, qui était pleine après les fortes pluies de ces derniers jours, et des écailles ont commencé à se former jusqu’à ses genoux et montent encore. (rougissant et baissant les yeux) Et je ne sais pas y faire avec les sirènes moi  et pis toute sirène qu’elle est elle reste votre femme tout d’même !

Le roi (agacé) : Oh imbécile! (à part, maudissant son épouse ) et toi morue, faut il que j’aime ta fortune pour ramper à tes pieds et me ridiculiser ainsi devant mes sujets !

(il entame une chansonnette pour la reine) …Tu es reine de mon cœur, tiens, j’vais t’appeler sirène, tu  es reine de mon cœur, de mon cœur tu es la Reine …(chanson d‘amour qui fut reprise un siècle plus tard par un certain chanteur - mathématicien, du nom de Bobby Lapointe ;-)

La reine : Tu parles, j’la connais ta ptite chansonnette mielleuse, elle n’est pas nouvelle ! C’est comme ça que tu m’as séduite à l’époque. Mais c’était il y a vingt ans, j’te signale.

le Roi : Mais ma Femme, ma tendre moitié, ma Douceur suprêêêême, je vous aiiiiiiimeeeeuh   (la fin se perd dans un soupir) ….. et je n’ai de cesse de vouloir faire votre bonheur en organisant les plus beaux banquets en votre honneur, en célébrant vos beautés …(à part et sarcastique) vos beautés , thon !... (reprenant sa voix normale) , je vous supplie de me rejoindre ce soir. (il porte la main à sa poitrine) Là, entendez mon cœur qui s’emballe de vous voir ainsi transie de froid à cette heure….

Colin : Sire Ray c’est le tic-tac de votre montre gousset. Le cœur, c’est de l’autre côté.

Le Roi : Euh…humm, hummm……

La Reine : Des banquets, des bals en mon honneur, c’est décadent tout ça ! Toi –même tu es décadent mon cher ami. (elle sort un petit ciseau et une lime à ongles de sa trousse et commence à se faire les ongles) Je suis montée sur ce toit pour ne plus être dérangée par tes ronflements, que dis-je, tes barrissements d’éléphant, qui font trembler les murs du château, et puis j’avais envie de prendre de la hauteur. Toi qui me reproches toujours d'être dans la lune, pour une fois, je te donne raison et toc !

Maintenant va t’amuser ailleurs avec tes batifolages d’un autre âge et laisse moi à mes célestes occupations. De toute façon, si reine j’étais, sirène je suis devenue, et ma place n’est plus dans ce château.

Je te le vends, qu’en penses tu ?

Le roi (qui ne demandait pas mieux) : Euh… enfin c'est-à-dire, je ne veux pas vous chasser, mais euh bon si cela peut vous dépanner, je vous rendrais volontiers ce service. (hypocrite) Mais après qu’allez vous devenir ma très chère?

La Reine : Une fois que je serai descendue de ce toit très inconfortable, je plongerai dans les douves puis dans le fleuve qui traverse le domaine et de là, je rejoindrai la mer, où je serai heureuse, enfin! Après tant d’années à devoir te supporter, vieux bouc !

Le Roi (changeant de thon….euh de ton, pardon) : C’est ça, allez donc vous ensabler, le long des côtes portugaises ! Allez y donc et bon débarras.

Scène 4 : La Reine, Colin  et le Roi (silencieux)

Colin (se jetant à genoux au pied du château) : Ô ma Reine, je ne puis souffrir de vous voir ainsi vous éloigner de moi. Je ne saurais survivre à cette cruelle volonté…

La Reine : Mais noooon, j’vous embarque vous. Enfin, nous nous aimerons librement, au grand jour !

Colin : Une telle nouvelle me ravit le cœur. Je deviendrai votre sire-Roi et pour vous ma belle si-reine, je construirai de mes mains un palais de sable d’où, jour et nuit, vous pourrez à votre guise murmurer à l’oreille des étoiles … de mer.

La Reine (plongeant dans les douves et s’adressant à Colin) : Que ne vous ai-je connu plus tôt ? Venez à moi pauvre pêcheur. Un Colin ne peut être malheureux dans l’eau. Venez et trouvons ce lieu qui saura abriter notre nouvel amouuuuurr !!

Colin plonge, ils partent en nageant

Scène 5 : Le roi seul

Le Roi : Je me suis enfin débarrassé de cette morue ! Je n’aurais jamais cru que cela fût si facile, depuis le temps que j’attendais ça ! De toute façon, une reine de perdue, six reines de retrouvées. Bon en attendant, je retourne me coucher. Ca pue les lottes, ça pue le colin.

20 octobre 2007

Escapade Turque

KONYA

                                                            Berceau

                                            mystique

       D’où          les          soufis 

      Fredonnent     la   vie   éternelle

De leur tête s’inclinent

les stèles

KONYA

Bien au delà

Des minarets

S’élèvent les âmes

En un étourdissant sema

Les   suaires  se   soulèvent

Vers   une  symbiose  céleste

Hommes - toupies qui ne cessent de tourbillonner 

Au son du bendir et du ney

Jusqu’au

Vertige

A

l’extase




Derviches_de_Konya__festival_

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